Epoq'auto 2019 les Marques historiques
Pour alterner entre récits de rallye et rendez vous mensuels, et pour ce 254 ième reportage depuis la création de ce site, je vous propose de vous faire partager mon regard sur le salon Lyonnais, Epoqu'auto 2019.
En introduction générale, ce salon est grand, très grand. Si l'espace avait été réduit l'an dernier, ce ne sont pas moins de 60 000 m2 (même un peu plus) qui accueillaient exposants et visiteurs cette année.
J'ai choisi pour ce reportage, de passer en revue les stands des club de Marque disparues. Un article spécial Delage sera proposés plus tard.
Commençons par Georges Irat. Disons le d'entrée, j'ai un faible pour ces petits cabriolets sportifs.
Chez Chenard et Walker, on a essayé peut être de re éditer la belle présentation vue à Avignon en 2019. Le club des Amis de Chenard et Walker y a d'ailleurs reçu le prix de "la calandre d'or" décerné par l'organisateur AMF pour la décoration.
Le stand de Lyon est un hommage à Jean Auchatraire (1906 - 2002). Mais qui est cet homme? Il fut tour à tour, pilote automobile, fondateur du premier parking de Clermont-Ferrand en 1958, père du circuit de Charade, président fondateur de la Prévention routière, secrétaire général de la Fédération française de sport automobile etc.
Ce qui le relie à la marque Chenard & Walker, c'est qu'il y rentre au sein du service technique puis du service commercial, avant de se voir confier la direction de la succursale de Clermont-Ferrand.
C'est en présentant cette Torpille T8 motorisée par un six cylindres que le lien est fait entre pilote, voiture de course et la marque. Cette voiture a battu le record de vitesse lors des 24 heures de Montlhéry en 1930: 132 Km/heure.
Chez Mathys, je vous présente un rutilant coupé TY. Complètement à l'opposé de celui des Georges Irat, le slogan de Mathys était: "A la portée de toutes les bourses". Mais saviez vous qu'Emile Ernest Charles Mathys a travaillé avec Ettore Bugatti sur leur première voiture vers 1904-1905? Par la suite les deux hommes se sont fâchés. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette marque, je vous suggère de lire le blog d'un passionné.
Pour les 120 ans de sa naissance, le stand Hotchkiss rendait homage à Jean Albert Grégoire. J'ai déjà plusieurs fois fait référence à ce grand ingénieur qui, à son actif et parmi d'autres inventions, a contribué au déploiement de la traction avant à travers ses brevets tracta. Il a aussi été précurseur dans l'utilisation de l'aluminium dans l'automobile, comme nous le verrons plus loin.
Parmi toutes les modèles produits par la maison Hotchkiss, deux d'entre eux sont l'oeuvre de ce brillant ingénieur polytechnicien. Ils étaient touts les deux représentés.
Les Amilcar Compound ont été produites en quatre carrosseries.
Le modèle exposé sur le stand Hotchkiss est un coach B38. Si la ligne est assez plaisante (enfin je trouve) et ressemblant à celle des Modane, la critique de l'époque concernait la faible puissance de son moteur. C'est un petit quatre cylindres de 1185 cm3 à trois paliers et soupapes latérales. Il développe 34 cv à 4100 tours. Il n'y a pas de pompe à eau. le radiateur est alimenté par thermo syphon. La voiture a une tendance à chauffer dans certaine circonstance. Sinon elle roule bien.
Jean Albert Grégoire était, dans le contexte de 1938, visionnaire sur de nombreux points: la direction était à crémaillère et non par boitier. Les quatre roues étaient indépendantes, et c'était bien entendu une traction avant. Une partie du chassis était également en Alpax (aluminium).
Dès 1940, Hotchkiss va proposer une deuxième série couramment appelée B67. La cylindrée du moteur passe à 1335 cm3, et surtout les soupapes sont en tête. La puissance bondit à 44 cv à 4300 tours. Cette fois, au dire des spécialistes de ce modèle, ce sont les freins qui sont à la peine.
Une particularité amusante remarquée sur toutes les Amilcar: l'orifice du réservoir d'essence est caché sous le faux arrière droit.
Le feux restant, à gauche sert à la fois à l'éclairage et aux feux stop.
Vous noterez que sur cette Hotchkiss, le volant est à gauche, et non à droite. Bien que l'ingénieur Grégoire soit favorable à la conduite à gauche, n'imaginez pas que pour toutes les Amilcar Compound c'était le cas, car certaines B38 avaient aussi le volant à droite, comme les B67 (en particulier celles exportées en Angleterre). Dans les B67 tout est inversé et la place necessaire pour la colonne de direction et la crémaillère n'était pas compatible avec le volant à gauche!
L'autre voiture exposée sur le stand Hotchkiss, est une Grégoire, du nom de l'ingénieur qui l'a conçue.
C'est une voiture de famille d'un des adhérents du club qui habite du coté de Beaune. La restauration date de plusieurs années, mais la voiture est dans un très bon état de fonctionnement. Elle est venue et repartie par la route. Cette voiture, dont je trouve la plastique peu gracieuse, est par contre remarquable de par sa conception et son aérodynamisme. Elle se conduit comme une automobile moderne.
Comme vous pouvez le constater, l'intérieur est en très bon état. Il y a même un petit auto radio.
Je vais rapidement conclure ce reportage sur la marque Delage, avec une seule photo. la raison en est simple. Cette marque prestigieuse exposait de nombreuses de ses autos, et c'est un article complet qui faut pour lui rendre hommage.
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