Concours élégance automobile Montargis septembre 2019
Pour la deuxième année, Dominique Viginier, président de Sury Auto Collection, organisait à Montargis un concours d'élégance Automobile. Le costume d'époque était requis.
Pour les plus anciens, Montargis reste une des villes situées sur la RN7 dont la traversée est restée dans les anales des congestions lors des transhumances estivales.
Mais Montargis c'est un peu plus que cela. Pour commencer, c'est une ville parcourue par le Loing et entourée par le Canal de Briare. Citée lacustre est un bien grand mot, quant à Venise du Gâtinais, c'est aussi exagéré. Ici pas d 'Acqua Alta, mais l'eau est néanmoins partout présente.
Mais Montargis c'est aussi son château, bien visible depuis le centre-ville. C'est une ancienne forteresse royale, bâtie par la famille de Courtenay et agrandie par Charles V. Elle sera le théâtre de la première victoire française sur l’Anglais durant la terrible Guerre de Cent Ans.
L'église Sainte-Marie-Madeleine présente aussi un intérêt. A mon humble avis, ce ne sont pas tant la nef du haut de ses vingt-trois mètres, ou le Christ en plâtre qui servira de modèle à Triqueti pour couler la sculpture en bronze exposée sous le dôme des Invalides à Paris qui méritent le détour, mais la série de vitraux.
Mais revenons à notre sujet principal qui est le concours d'élégance. Pour celles et ceux qui étaient présents, je ne parlerai pas des premières voitures neuves qui ont fait l'ouverture. Quand bien même elles étaient belles, ce site n'a pas vocation à parler de voitures hybrides ou électriques.
Les participantes au concours étaient toutes place de la République le matin, mais c'est dans un espace, certes plus confiné, mais bien plus agréable, que les curieux venus assez nombreux en ce début d'après-midi auront le loisir de les admirer. L'an dernier nous nous étions retrouvés au Pâtis, adossés à la Salle des Fêtes. Cette année la place était déjà occupée, et c'est dans les jardins de la mairie que tout va se dérouler.
L'Hôtel de Ville est en plein centre-ville. C'est un ancien collège, le collège Gambetta, dans lequel la mairie s'est installée en 1988. Reconstruit après l'incendie de 1525, le collège était initialement tenu par les Pères Barnabites, famille religieuse approuvée par l’Eglise en 1533 sous le nom des « Clercs réguliers de Saint Paul » et fondée par d’Antoine-Marie Zaccaria dans l'intention de réformer les mœurs du clergé.
Entre 1913 et 1925, de nombreux étudiants chinois y étudieront. L'un d'entre eux écrira de Montargis à Mao Zedong. Dans la lettre, il lui explique la nécessité de créer un parti démocratique. De retour en Chine, certains de ces étudiants occuperont des postes importants. Au vingtième siècle le collège deviendra public.
L'Hôtel de Ville s'ouvre sur les deux côtés. Les voitures vont sortir du côté du parking pour revenir par la rue Gambetta.
Comme l'an dernier, Dominique Viginier a fait appel à Claude Delagneau venu de Seine-et-Marne pour l'occasion. Il commentera les voitures et remettra les prix. Faut-il encore présenter Claude, puisqu'il a présidé aux destinées de la FFVE de 1994 à 2013.
Parmi les membres du jury, des locaux, parmi lesquels, vous l'avez peut-être reconnu malgré sa casquette, Remy Julienne, champion de France de motocross en 1957, mais surtout grand cascadeur et concepteur de cascades. A 89 ans, il répond toujours présent avec gentillesse quand on le sollicite.
L'intitulé du concours précise bien "Concours d'élégance Automobile en costume d'époque". Chacun ou presque a joué le jeu.
Je vais commencer par les six voitures primées.
Claude Delagneau le répète à chaque fois, s'il est facile de gagner des concours avec de très belle autos de marques prestigieuses, il ne faut pas oublier les populaires. Justement, dans la catégorie "populaires", c'est l'Ami 6 de Jean-Luc qui remporte le plus l'adhésion du jury. Bravo car l'esthétique de l'Ami 6 est souvent décrié. Moi, je la trouve décalée, mais belle.
Le prix du "Grand prix" revient à Jean-Claude et Alexandrine venus dans une Rochet Schneider de 1912. C'est la doyenne du plateau.
Dans la catégorie d'âge 1974 - 1989, c'est la Fiat Spider 1977 de Richard et Claudine qui gagne. La voiture est en effet fort belle.
Robert a mis sa famille à contribution. Pendant qu'il simule à la guitare un air de rock endiablé, Madame et sa fille dansent. La courtoisie aurait voulu que le pseudo musicien soit derrière. Le commentaire de C.D. sur le fait que le concours jugeait la voiture et les tenues ne semble pas avoir porté préjudice à cette belle Mercedes 250 SL de 1967 puiqu'elle gagne dans la catégorie N°2: 1962 à 1967.
Frédéric présentait deux autos. Il a gagné dans la catégorie n°3: 1937 à 1960. Fréderic est méticuleux et ses voitures sont toujours impeccables. Je crois que c'est la première fois que je le vois mettre une petite remorque derrière sa Renault 4cv de 1956. Vous remarquerez son air respectueux devant le jury!
La dernière catégorie d'âge concernait les productions de 1912 à 1933. C'est une fort jolie Panhard X69 (ne pas y voir une signification déplacée) qui l'emporte. Laurent et Chantal sont des collectionneurs avisés, plutôt attirés par les américaines, mais la Panhard est l'exception qui confirme la règle. L'an dernier, il avait présenté une autre Panhard: un modèle type 31.
Comme en 2018, pas de chance pour Fréderic et sa Vivastella de 1933.
Pas de chance non plus pour Julien et Ludyvine venus présenter leur Peugeot 201 M de 1937.
Voila des récidivistes: Jean et Hélène avaient tenté leur chance l'an dernier, sans plus de résultats que cette année. Cette belle Salmson Randonnée a pourtant fait l'objet d'un joli commentaire de la part de C.D. Pour mémoire, c'est le club Salmson qui organise le rallye des Clubs de Marque cette année. Il va avoir lieu dans le Var le week-end du 13 au 15 septembre. Nous y serons avec Chamousette et un reportage vous sera proposé d'ici la fin du mois de septembre.
Florian nous a amené sa Ford T.Bird Cabriolet de 1962. Nous sommes plus ici dans l'ostentatoire comme savent si bien le faire nos amis d'Amérique.
Dans la série des petits cabriolets européens, Remi et sa Caravelle, et Bernard et Isabelle que vous voyez sortir de leur Peugeot 404, repartent bredouilles.
Populaire oui, mais encore faut-il ne pas trop transformer l'aspect d'origine. Même si cette Citroën 2cv est propre, la peinture bicolore n'est pas conforme. Cela a-t-il joué dans le choix du jury?
Notre couple de Gentleman, Pascal et Isabelle, repartent au milieu de la foule. Leur très belle MGC de 1969 n'a pas réussi à convaincre. L'histoire se répète puisqu'au moment de la sortie du modèle, la presse n'avait pas fait preuve d'un enthousiasme délirant. L'espérance de vie de la MG C ne sera que de deux ans.
Attention, ce n'est pas un simple 4 cylindres mais un 6 cylindres qui se cache sous le bossage du capot. Les 147 cv sont coupleux et procurent un confort de conduite.
La Peugeot 205 Rallye de Christophe et Stella est une petite sportive sympa. Le Lion s'en va sans avoir été couronné.
Mais rassurez-vous, les perdants ne sont pas partis les mains vides. Lors de leur passage une jeune hôtesse leur a remis quelques cadeaux.
Si j'avais un commentaire à faire, et cela n'enlève rien à l'initiative, je dirais que c'est dommage de ne pas avoir impliqué les clubs locaux pour solliciter d'autres participants.
Concours élégance automobile Montargis septembre 2019
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