Passé O Mobile à Nemours
Pascal Martin Lavigne, du club de Nemours (77) organisait ce dimanche 02 octobre la neuvième édition du " Passe O Mobile", au Champs de Mars de Nemours. L'organisateur visait les véhicules antérieurs à 1991. Application de la règle des 25 ans.
Sur place, de retour de la ballade touristique du matin, le Champs de Mars était globalement divisé en 4 zones:
Les boursiers étaient peu nombreux.
Coté tracteurs, la variété et l'originalité des modèles exposés attirait l'œil.
Tracteur ECO, suivi d'un Bolinder Munktell (Suedois), puis d'un Eicher (Allemand), et d'un Farmer 4S.
Au fond, ce Diesel Master.
La partie moto était assez bien représentée grâce notamment à la présence du club des "Vielles Bielles" de Sainte Geneviève des Bois (45).
Pour commencer la moto Puch, mono cylindre mais bi pistons, d'une féminine. Johan Puch était Autrichien et débuta dans la fabrication de bicyclettes. Il existe un club. Pour en savoir plus suivez ce lien
BMW 350 cc de 1956. Son propriétaire la possède depuis 18 ans.
Une astuce rigolote: le garde boue AR se relève pour pouvoir démonter la roue quand la moto est sur béquille. Les deux selles ont été remplacées, et le propriétaire de faire remarquer qu'elles sont bien en caoutchouc et pas en simili!
Gnome & Rhône a acquis une bonne renommée en construisant des moteurs d'avions pendant la 1ère guerre mondiale. Une fois la paix revenue, il fallut songer à une reconversion et c'est tout naturellement que vint l'idée de mettre à profit les compétences acquises dans la construction des moteurs pour fabriquer des motocyclettes. La marque disparaitra à la fin des années 50. Pour aller sur le site de l'amicale.
Ratier est, au début du XX siècle, une entreprise d'ébénisterie qui, au moment de la première guerre mondiale se spécialise dans la réalisation d'hélices d'avion, pour l'aviation française. Ce n'est qu'après la seconde guerre, que la CEMEC récupère des pièces de BMW laissées par les Allemands, pour en faire une moto ressemblante. C'était des Ratier qui équipaient l'escorte présidentielle du Général de Gaule. Malgré un marché dans l'administration, la société sera mise en faillite. Ratier reprendra l'activité, une partie du personnel, et produira ses motos à partir de 1955.
Pour en savoir plus suivez ce lien
Mais la moto que j'ai trouvé la plus surprenante est cette Moto Guzzi, mono cylindre
Regardez donc ces épingles - ressorts !
Il n'y avait qu'une seule japonaise parmi les membres du club des Vieilles Bielles.
Perdu au milieu des voitures au lieu d'être avec les caravanes, ce Citroën transformé en camping car.
Au fond, loin des gaz d'échappement, notre petite troupe de rétro campeurs déjeunait tranquillement dans la bonne humeur.
Tractée par une Chrysler de 1933, cette Notin de 1938 a fière allure. Elle fut cachée pendant la guerre. Vous noterez la petite taille de ses fenêtres.
Lits jumeaux qui font office de banquette.
Caravane Sologne modèle Favorite de 1960
Toute en contreplaqué marine, cette Rapido est celle qu'utilisaient les parents de l'actuel propriétaire.
Au milieu des voitures, quelques exemplaires de matériel de pompier, sauvés de la casse.
Un capot en l'air ? Rien de grave, c'est juste Michel, du CAMP, qui montre le moteur de sa Simca P60
Quand on rencontre Michel, Marcel n'est pas loin, même s'il cache sa Simca 1200 derrière cette Peugeot 604 cabriolet.
L'Age maximal des voitures allant jusqu'en 1991, on rencontre forcément des new timers, comme cette Renault 5 TS.
Cadillac Eldorado, Sunbeam Alpine ou De Dion ? Vous avez le choix.
Dans un genre complètement différent, cette Renault 4L de I. Charlot-Borie et V. Bouhours. Elle a participé en 2016 au 4L Trophy.
Une seconde Simca 1200, déjà vue à Villemanoche en juin 2016.
Ces événements sont toujours propices à faire des rencontres. Vous imaginez bien que la vue d'une Hotchkiss a suscité toute mon attention. Claude-Philippe, son propriétaire, fait partie du club Hotchkiss. Nous avons participé à quelques rallyes ensemble. Sa voiture est une Cabourg 411.
A coté vous apercevez la Bentley de Philippe.
Ils représentaient le club de Fontainebleau, le F.V.C. (Fontainebleau Véhicules de Collection). C'est un petit club multi marques, dont la vocation est d'organiser des sorties mi culturelles, mi gastronomiques. Pour 30 € vous pouvez rejoindre l'équipe. Ne vous en privez pas, ils cherchent à faire croître l'effectif du club.
Un détail qui aide à identifier une Hotchkiss berline d'avant guerre: la vitre du conducteur est en une seule partie (sur la mienne, il y a une petite custode). La roue de secours est sur la malle arrière et non dans le coffre. A son capot court, on reconnaît une 4 cylindres.
Autre modèle, autre particularité, pour ce cabriolet Mercedes, acquis dans cet état par son actuel propriétaire.
Vous observerez, outre la superbe cale en bois avec poignée intégrée, que l'intérieur est magnifique.
Mais c'est sous le capot que se trouve la surprise: un moteur latéral avec culasse plate.
Après le repas, l'organisateur proposait un concours d'élégance. Les candidats, une fois en haut du podium, donnaient au micro quelques informations sur leur voitures.
La Citroën Visa fut présentée comme la remplaçante de l'Ami 8. Elle était motorisée, soit par "le flat twin" Citroën qui équipait déjà les Ami 8, soit par un moteur 4 cylindres Peugeot qui évoluera en cylindrée avec les années. Elle sera produite pendant 10 ans, de 1978 à 1988.
Citroën engagera des Visa en compétition (groupe 5). La version commercialisée sera la Chrono de 93 ch (1 360 cm3, 2 carburateurs double corps, 5 vitesses - 173 km/h.
Clin d'œil à Laurent: Une Peugeot 203 pick up dans son jus.
Si certain les aiment d'origine, certains n'hésitent pas à les transformer, comme le propriétaire de cette Renault 4L relookée en pseudo Gordini.
La voiture qui suit est une Peugeot 177 M. Ce modèle fut produit à un peu plus de 15 000 exemplaires de 1924 à 1929. La voiture présentée ici est un coach Weymann. 130 furent construites. Il n'en resterait, selon le propriétaire, que 6. Celui ci est un des deux seuls qui roulent.
Cette très belle auto appartient à un célèbre collectionneur de Montargis. Ancien mécanicien à la retraite, il a totalement restauré cette De Dion de 1922, récupérée, dit on, dans un très piteux état.
Ceux qui étaient à la bourse de Courtenay en début d'année, se souviennent sans doute de la très spectaculaire Lorraine Dietrich de 1924. Elle était aussi à lui, et je peux vous certifier qu'il met toujours beaucoup de soin dans la restauration de ses voitures.
Cette très belle auto a fait carton plein du coté du public. Si les avant guerre n'ont plus la cote, je peux vous assurer qu'à l'applaudimètre, elles rencontrent toujours un franc succès.
Passé O Mobile à Nemours
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