Musée Auto Moto Vélo Châtellerault Août 2016 1
C'est dans l'ancienne manufacture d'armes de la ville de Châtellerault, sur environ 3000 m2 que près de 200 véhicules de 1818 à nos jours, sont exposés: Automobiles, Moto et vélos de tous types pour montrer l'évolution des transports sur cette période.
Je vous propose de découvrir cette collection sur trois articles, chacun traitant d'un des types de véhicules.
Nous commencerons par le vélo dans cet article -1
Si le début de la visite est réservé aux Draisiennes, Grand bi et autres ancêtres de la bicyclette, les autres vélos sont éparpillés dans le reste du musée. Vous trouverez donc d'autres photos dans les deux articles suivants.
La Draisienne, ou machine à courir, est une invention du baron Karl Drais (Allemand) de 1818. Notez que le principe est toujours appliqué pour les enfants pour leur procurer mobilité sans risque de tomber. L'engin est très lourd et use les chaussures disait on! .... Quant au réglage de la hauteur de selle .... n'en parlons pas.
En 1860 Michaux et ses fils mettent au point le vélo Michaux, en premier plan sur la photo suivante.
La pédale est adaptée sur le vélocipède par Pierre Michaux et ses fils ainsi que le bâti en fonte, le frein à patins, la selle suspendue réglable...
En 1860 Pierre Michaux et ses fils adaptent au vélocipède le système de la manivelle à pied des rémouleurs, la pédale, qu'ils fixent au moyeu de la roue avant. La roue avant devient motrice. Ils équipent la pédale d'un petit poids pour qu'elle reste toujours horizontale.
Ils allègent leur machine en remplaçant le bâti en bois par un bâti en fonte (!!!).
Ils équipent les roues d'un patin à frein appliqué directement sur le cerclage en fer. Ce frein est actionné en tournant les poignées du "dirigeoir" (guidon). Sur certains modèles, la selle suspendue est réglable en hauteur.
En 1868, ils déposent le brevet de la pédale qui équipe leur Michauline.
Vous observerez le système de freinage directement sur la partie roulante de la bande de roulement
Le Grand Bi est par contre une invention anglaise de 1870. Comme le pédalier est directement sur la roue avant, celle ci joue le jeux du plateau actuel. Plus cette roue avant est grande, plus un tour de pédale permet de faire de la distance.
Vous noterez que celui en premier plan est équipé de vrai pédales, alors que celui qui est en arrière plan est monté avec des pédales en bois.
Et puis Dieu créa le tricycle! Enfin Dieu je ne sais pas mais le premier sur la photo est l'œuvre du maitre forgeron Arnault en 1867. La chaine n'est pas d'origine!
Le second, a été produit à Châtellerault par la manufacture d'armes et de cycles entre 1875 et 1880. Il est équipé d'un différentiel dans le moyeu, d'une chaine réglable et d'une cane de direction sur ressort!
Dans la série des trois vélos qui suivent, le premier est un Peugeot de 1865 à cadre à 4 (tube horizontal, tube de selle, tube diagonal et tube de direction) . Notez la selle ajourée au milieu, principe censé soulager la pression de la selle et encore utilisé, tant pour les hommes que pour les femmes. Son réglage est possible tant en hauteur qu'en profondeur.
Le deuxième est un Rudge au cadre à corp droit (Anglais) de 1888. La selle est en cuir et équipée de ressort.
Le troisième est un Elan.
Début 1900, la géométrie du vélo cadre à 4 a trouvé sa forme presque définitive. Le cycliste est assis très en arrière de l'axe de pédalier. Fourche inclinée pour plus de stabilité. Pignon fixe, gardes boue et pompe à vélo.
Dans la série des innovations, et des améliorations, j'ai toujours considéré que le vélo était un des secteurs phare.
Par exemple l'acatène. En 1896, en alternative à la chaine, naît la transmission par pignon d'angles. Comme souvent dans le monde de la compétition, ce système est sujet à polémique, au motif que les frottements des pignons absorbent de l'énergie. Le partisans de l'acatène argumentent que la chaine peux se bloquer et sauter...
Il ne peut y avoir d'exposition sur le vélo sans parler des pneumatiques, représentés ici par les deux grands concurrents, Michelin et Hutchinson. Chaque firme argumente à sa manière!
On passe maintenant aux années 70 avec la réalisation d'un constructeur de Châtellerault. Auguste SUTTER crée une fabrique locale de vélos en 1897. C’est un mécanicien de formation industrielle très pointue qui se décide à ouvrir un atelier indépendant spécialisé dans la création et le montage de cycles. L’entreprise s’est perpétuée de père en fils jusqu’à sa fermeture le 30 juin 1983. Dégât collatéral de la fabrication à bas coûts en Asie.
Si vous regardez bien, tout dans cette randonneuse rappelle les années 70 - 80: Selle en cuir Idéale (marque française) concurrente des célèbres Brooks britannique, cadre en Reynolds 531, sans équivalent ou presque à l'époque (Vitus en France mais les tubes étaient souples et Colombus en Italie), pédalier Stronglight, dérailleurs Huret, petit porte bagage arrière pour tenir la sacoche de selle, système de fixation de la sacoche de guidon sur la potence, gardes boue en inox, jantes Mavic....
Il y existe un site très bien fait qui complètera votre soif de connaissance sur l'évolution du vélo,
Très belle exposition. Il y a bien plus à voir que les photos publiées ici.
Musée Auto Moto Vélo Châtellerault Août 2016 1
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